Les 7 bienfaits du sommeil

 

Il y a quelques semaines je parlais du sommeil du point des vue des apprentissages. Rappelez-vous, dans notre article Hop ! Au dodo, va apprendre !, j’expliquais comment le sommeil permettait de mettre en mémoire les apprentissages du jour et même de rejouer en accéléré les expériences vécues et les trajets parcourus, par exemple le trajet école-maison

 

Pourquoi parler du sommeil ?

Parce que c’est une problématique récurrente que vivent les parents avec leurs enfants et que les statistiques sont éloquentes : nos enfants ne dorment pas assez !

Parce que les problèmes que rencontrent les parents sont toujours les mêmes : difficulté à aller se coucher (j’ai faim, j’ai soif, je veux encore aller faire pipi), difficultés à s’endormir, réveils nocturnes… et que ces difficultés qui reviennent ont aussi un impact sur notre sommeil et notre vie à nous les parents.

 

Bien sûr, on peut faire la fête de temps en temps mais le manque de sommeil récurrent a des impacts au quotidien : enfants grognons, fatigués, motivation en berne pour les devoirs… ou même pour les sorties au parc. Et quelle ambiance !  Voilà pourquoi il faut veiller au sommeil de nos enfants. Et bien sûr, l’accumulation de fatigue peut également nuire à leur santé.

 

Par exemple, chez les adolescents, une étude de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale montre même qu’un déficit de sommeil entraîne “une diminution de la matière grise dans certaines régions cérébrales (le cortex frontal, le cortex cingulaire antérieur et le précuneus)”

 

Le résultat le plus significatif de notre étude est très certainement celui qui montre que plus les adolescents se couchent tard le weekend, plus leur volume de matière grise est diminué.

Jean Luc Martinot, directeur de recherche Inserm.

 

 

Mais alors, à quoi sert le sommeil ?

Le sommeil est un besoin physiologique vital, et ces besoins varient avec l’âge de l’enfant :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7 mécanismes essentiels se produisent pendant le sommeil :

1- le maintien du système immunitaire

2- la croissance (l’hormone de croissance est plus secrétée pendant la nuit que durant la journée)

3- la guérison des petites blessures et des égratignures

4- les mécanismes de l’attention, dont on a déjà vu à quel point elle est indispensable aux apprentissages

5- les apprentissages et notamment la mémoire

6- la régulation de l’humeur

7- la récupération physique. On est bien content de se coucher après une longue journée de sport….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sommeil est essentiel à la croissance et au développement de l’enfant.

Trois grandes causes à l’origine des perturbations du sommeil

 

1- Les causes physiologiques : la faim et la soif, il fait trop chaud ou trop froid, l’inconfort, le petit rot de bébé qui reste coincé, les douleurs, reflux gastro-œsophagien, coliques ou mal de dent… Dans ce cas là, il faut répondre au besoin de l’enfant. L’intransigeance sur l’heure du repas compte moins qu’une bonne nuit de sommeil.

 

2- Les causes environnementales : la sur-stimulation et l’excitation avant d’aller au lit, tout ce qui va exciter et stresser l’enfant, comme les écrans (téléphone et tablette), ou bien un changement dans le quotidien (le mode de garde, un voyage, la naissance de la petite sœur/frère, ou un déménagement qui, paraît-il, vient tout juste après le décès dans l’ordre des traumatismes).

 

Tout ce qui permet d’atténuer stress, tension et stimulation est bénéfique : relaxation, massages et gros câlins, et un peu de lecture avant d’éteindre la lumière. Mettre une lumière tamisée, être soi même détendu et calme, être présent et disponible.

 

3- Les causes émotionnelles :

Chez les enfants, il y a les angoisses, et difficultés à lâcher-prise, en lien avec la mémoire du passé, remontant parfois à la naissance. Il y aussi le besoin d’évacuer les émotions ou l’hypersensibilité de l’enfant qui rentre en jeu.

 

Chez les parents, il y les peurs conscientes ou inconscientes, comme par exemple l’angoisse face à la séparation.

 

Parce-que le sommeil est la mise en acte de la séparation et du lâcher prise, tout être humain, et encore plus nos enfants, ont besoin pour dormir de sécurité physique et émotionnelle.

S’endormir et se rendormir seul, acquérir un sommeil et un endormissement autonome se fait de manière progressive, imperceptible, et prends du temps !

 

 

 

 

Source :

– INSERM : Le manque de sommeil altère le cerveau des ados

– Dormir sans larmes de Rosa Jové

– Aider votre enfant à bien dormir, de Stéphanie Couturier

– Serre-moi fort, de Carlos Gonzalez

– Bien comprendre les besoins de votre enfant, de Aletha Solter

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